Accord pour 18 nouveaux appareils IRM dans notre pays

Notre pays comptera bientôt 18 nouveaux scanners IRM répartis sur l’ensemble du territoire. C’est ce qu’ont conclu la ministre fédérale de la Santé publique, Maggie De Block, et ses collègues régionaux en charge de la Santé. Il s’agit d’une extension de 15 % des capacités actuelles. Le nombre total de scanners IRM passe ainsi à 139.
La ministre De Block explique : « Il arrive encore trop souvent que des scans CT soient prescrits alors que le patient a en fait besoin d’un examen d’IRM. C’est non seulement du gaspillage de fonds publics, mais l’utilisation des rayons X dans les scans CT comporte aussi un risque pour la santé du patient. C’est pourquoi il est important de remplacer les scans CT par des examens d’IRM quand c’est possible, qui eux n’utilisent pas de rayons X. En augmentant le nombre d’appareils, nous nous assurons que les patients puissent passer leur examen à temps. »
L’augmentation du nombre de scanners IRM en Belgique de 121 à 139 appareils cadre dans une vision à long terme de l’imagerie médicale. Fin de l’an passé, un protocole d’accord a été conclu à ce propos au sein de la Conférence interministérielle (CIM) de la Santé publique.
D’ici deux à trois ans
Les membres de la CIM Santé publique concluront maintenant un accord sur la répartition des 18 nouveaux appareils d’IRM entre les entités fédérées, qui attribueront à leur tour les appareils à des hôpitaux. L’objectif est que les appareils soient opérationnels dans les hôpitaux d’ici deux à trois ans.
Série de mesures
L’accord de protocole comprend une série de mesures visant à harmoniser l’offre en imagerie médicale et les besoins des citoyens, et ce, de manière durable.
- Introduction des appareils IRM supplémentaires avec un impact budgétaire neutre via le remplacement indispensable de scans CT par des scans IRM pour certaines indications. Trop souvent, des scans CT sont prescrits alors qu’ils sont peu utiles d’un point de vue médical et que le patient nécessiterait plutôt un scan IRM, par exemple pour des douleurs lombaires ou une suspicion de maladie cérébrale. Cela doit changer.
- Création d’un système d’aide à la prise de décision (‘decision support’) pour aider les médecins dans leur choix du bon type d’imagerie médicale sur base de données médicales pertinentes du patient.
- Développement de la possibilité de partager les images médicales entre hôpitaux, notamment grâce à un serveur virtuel national. Cela permettra d’éviter d’effectuer des examens en double.
- Renforcement du contrôle de différences de pratique flagrantes entre hôpitaux. Les hôpitaux dont le nombre d’examens par 1.000 habitants dépasse le nombre justifié sur le plan médical devront suivre un trajet d’amélioration et risquent d’être pénalisés. Les médecins prescripteurs seront soumis à ce même type de contrôles.
- Modernisation du système de financement de l’imagerie médicale au sein des hôpitaux en collaboration avec le secteur de l’imagerie médicale. Cela doit permettre de réagir plus rapidement face aux dernières évolutions sur le plan technique et scientifique.