Cancer de la peau invasif : les patients vivent plus longtemps grâce à l’immunothérapie 2.0

La nouvelle génération d’immunothérapie augmente sensiblement les chances de survie des personnes atteintes d’un cancer de la peau invasif par rapport à l’immunothérapie classique. C’est ce qu’ont révélé deux études internationales publiées récemment dans des revues médicales réputées.
Maggie De Block, ministre de la Santé publique : « L’immunothérapie de dernière génération prolonge non seulement la durée de vie des patients, mais elle augmente aussi leurs chances de guérison. C’est fantastique ! Nous savions déjà que l’immunothérapie pouvait représenter un grand pas en avant pour de nombreux patients atteints d’un cancer, mais les résultats dépassent toutes les attentes. »
Deux fois plus de chances de survie
Les résultats de ces deux études sont pour le moins spectaculaires. La première génération d’immunothérapie permettait de stabiliser l’état de santé de 10 % des patients après cinq ans. Or, avec l’immunothérapie de dernière génération (inhibiteurs de PD-1), ce chiffre monte à plus de 25 %.
Les chances totales de survie ont également fortement augmenté. Grâce au traitement aux anti-PD-1, plus de 40 % des patients sont encore en vie au bout de cinq ans. C’est plus du double par rapport à l’ancienne génération d’immunothérapie. Si l’on compare avec la chimiothérapie, il s’agit même du quadruple.
Guérison
Le Professeur Bart Neyns est le chef du Service oncologie de l’UZ Brussel. C’est lui qui était responsable du volet belge de l’une des études. « Il n’y a pas si longtemps, on parlait encore de traitements pouvant aider 1 patient sur 10. Grâce à l’immunothérapie, nous pouvons à présent aider 1 patient sur 3. Une fois que le traitement agit, il peut même être arrêté car les patients sont guéris, ce qui est sans précédent. »
Chaque année, plus de 3.000 Belges sont diagnostiqués d’un cancer de la peau.
Remboursement accéléré
En Belgique, la nouvelle génération d’immunothérapie est remboursée dans le cadre du traitement d’un cancer de la peau depuis mi-2016. La ministre De Block a décidé fin 2016 d’accélérer le remboursement de l’immunothérapie 2.0. pour le traitement d’autres types de cancers, comme le cancer du poumon, le cancer du rein et le lymphome hodgkinien. Cette décision a permis à de nombreux patients atteints d’un cancer d’accéder à ce traitement innovant un an plus tôt par rapport à la procédure de remboursement classique (qui doit passer par la Commission de remboursement des médicaments).
Maggie De Block : « Quand on voit les résultats des nouveaux traitements chez les patients atteints d’un cancer de la peau invasif, on ne peut s’attendre qu’au meilleur pour les autres patients atteints d’un cancer. C’est d’ailleurs grâce aux conventions articles 112 (les anciennes conventions articles 81) que nous avons à nouveau de l’espoir pour nos patients. »