Fusion de deux instituts scientifiques vers un nouveau centre fédéral de recherche Sciensano
Geplaatst op 20 juillet, 2016 om 20:08L’Institut Scientifique de Santé Publique (ISP) et le Centre d’Étude et de Recherches Vétérinaires et Agrochimiques (CODA-CERVA) ne formeront, à partir du 1erjanvier 2017, plus qu’un seul et nouveau centre fédéral de recherche, appelé « Sciensano ». Maggie De Block, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, et Willy Borsus, ministre des Classes moyennes, des Indépendants, des PME, de l’Agriculture et de l’Intégration sociale ont obtenu le feu vert à ce sujet par le Conseil des ministres.
La ministre De Block : « Le nouveau centre de recherche sera en mesure de mettre en pratique le concept « One health » de manière bien plus efficace. Le fait d’avoir un seul institut renforce également notre position au niveau national et international ». L’approche « One health » est basée sur le principe que la santé des humains, des animaux et l’écosystème sont reliés entre eux.
L’ISP et le CERVA offrent un soutien aux autorités fédérales, communautaires et européennes, entre autres, en matière de santé publique, de qualité des laboratoires, des vaccins et des médicaments, de sécurité alimentaire, de maladies animales contagieuses et de risques chimiques/biologiques pour la santé. L’ISP relève actuellement des compétences de la ministre Maggie De Block. Quant au CERVA, Willy Borsus est le ministre compétent en la matière.
Fusion
Les deux services des deux institutions sont actuellement répartis sur huit sites différents.
En 2014, il avait été décidé de regrouper les deux institutions sur le campus d’Érasme Sud afin de limiter les coûts d’investissement et d’entretien.
À l’initiative de l’ISP et du CERVA même, une concertation a été entamée fin 2014 dans le but de fusionner en une seule et même structure ne dépendant plus que d’un seul Conseil de gestion. À terme, des représentants des communautés et régions pourront également prendre place au sein du Conseil de gestion.
Les ministres De Block et Borsus ont soutenu cette initiative avec beaucoup d’enthousiasme. Celle-ci s’inscrit aussi dans le cadre du redesign des administrations sur le plan de la politique de santé et concordera avec les budgets actuels dont disposent les institutions.
Le nouvel institut Sciensano traitera simultanément les aspects médicaux et vétérinaires de la santé publique. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA-OIE) préconisent une collaboration plus étroite entre les deux secteurs. Le nouveau centre belge constituerait, en ce sens, une première mondiale réunissant, sous une direction unique, les spécialistes des volets humains et vétérinaires de ces grands enjeux de santé publique.
Les ministres De Block et Borsus seront tous deux compétents en ce qui concerne Sciensano.
Missions
Les missions de Sciensano sont les suivantes :
1° apport d’avis aux autorités de santé et soins de santé ;
2° recherche scientifique ;
3° expertise scientifique ;
4° soutien de la recherche clinique ;
5° certification des laboratoires et des règles de bonne pratique des laboratoires ;
6° développement expérimental ;
7° évaluation des risques ;
8° conservation et valorisation du patrimoine scientifique ou des prestations de service destinées aux tiers.
Ces missions sont exécutées de manière autonome et impartiale.
Le nouvel institut apportera également un soutien à la politique de santé grâce à des activités de recherche scientifique, des avis d’expert et des prestations de service, entre autres en élaborant des solutions d’avant-garde pour le diagnostic, la prévention et le traitement de maladies et pour l’identification et la prévention d’autres risques pour la santé.
Le projet de loi sera abordé avec les organisations syndicales et est transmis pour avis au Conseil d’État.