La ministre De Block au Centre de psychiatrie légale de Gand : « l’accent sur la réorientation et de nouvelles places »
Geplaatst op 20 novembre, 2015 om 16:00Maggie De Block, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, a visité aujourd’hui le Centre de psychiatrie légale (CPL) de Gand, qui est complètement opérationnel depuis début octobre de cette année. Le CPL de Gand héberge des personnes internées qui passent directement de la prison à l’institution.
Maggie De block : « L’année qui vient, nous continuerons à miser sur une prise en charge humaine des internés. Nous voulons, entre autres, ouvrir une unité supplémentaire dédiée aux femmes internées. Par ailleurs, nous mettons l’accent sur le transfert des soins et de la prise en charge sécurisés vers les soins normaux. »
Un an après avoir accueilli son premier patient, le CPL de Gand exploite pratiquement sa capacité complète. Le centre accueille uniquement des patients masculins : des internés qui nécessitent des soins adaptés et pour qui la société doit en même temps prévoir une protection élevée. La Commission pour la protection de la société décide quelles personnes sont réorientées de la prison vers le CPL de Gand.
Aujourd’hui, 248 patients sont hébergés au CPL. Ils sont encadrés par 199 prestataires de soins, 21 gardiens et environ 80 personnes qui se chargent de l’administration, de l’accueil, de la restauration, etc. Le traitement au CPL de Gand a pour objectif de réduire le risque que les patients commettent de nouveaux faits punissables et de rendre maîtrisables ou de supprimer les causes sous-jacentes.
S’intégrer dans la société
Maggie De Block : « Le but de cette institution est avant tout d’accueillir et d’encadrer les patients dans de bonnes conditions, dignes d’un être humain. Ensuite, nous voulons les réorienter vers des établissements d’un degré de sécurité intermédiaire ou vers les soins réguliers, comme le logement assisté ou individuel pour que ces personnes puissent, petit à petit, à nouveau fonctionner et s’intégrer dans la société. »
Lors de sa visite au CPL de Gand, la ministre a évalué, conjointement avec le personnel, les premiers pas du centre. La première année, c’est principalement le fonctionnement quotidien qui a été mis au point. Au cours des prochaines années, l’accent sera mis sur la réorientation des patients et la conclusion d’accords plus nombreux et meilleurs avec les partenaires.
Le Centre de psychiatrie légale de Gand s’inscrit dans le cadre du développement général des soins de santé mentale dans notre pays au cours des années à venir.
Maggie De Block : « Les enfants, les adolescents et les adultes doivent bénéficier de soins adéquats, au bon moment et au bon endroit. Pour les internés, cela signifie en premier lieu une prise en charge humaine et adaptée. Grâce à une bonne collaboration avec mon collègue, le ministre de la Justice Geens, nous pourrons enregistrer quelques avancées importantes en 2016. »
Opérationnels
Concrètement, en 2016, deux services pour les internés chez qui toutes les possibilités de traitement ont été épuisées deviendront opérationnels : l’un en Flandre, à Bierbeek, et l’autre en Wallonie. Le Centre de psychiatrie légale d’Anvers et une nouvelle unité dédiée aux femmes internées ouvriront leurs portes.
Des préparatifs ont également eu lieu pour offrir plus de prise en charge et d’accompagnement aux personnes internées en dehors des prisons. De plus, les initiatives qui prennent en charge les internés présentant un double diagnostic (p.ex. un handicap mental et une dépendance) bénéficieront d’une aide supplémentaire. La ministre De Block veillera aussi, en collaboration avec les Communautés, à ce que suffisamment de psychiatres obtiennent un agrément en tant qu’experts légaux, « afin que les personnes internées reçoivent les meilleurs soins spécialisés possible. »