L’Autriche s’associe à l’initiative du Benelux en matière de médicaments orphelins
Geplaatst op 17 juin, 2016 om 19:36L’Autriche s’associe comme quatrième pays à la collaboration Benelux en matière de médicaments orphelins. Les quatre pays négocieront ensemble avec les entreprises pharmaceutiques afin de contenir le prix des médicaments orphelins. Ils échangeront également des informations et collaboreront dans le domaine de l’innovation.
Maggie De Block, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique: «L’association de l’Autriche est une étape importante dans notre collaboration. Cela prouve que nous croyons tous que nous sommes plus forts ensemble dans l’intérêt de nos patients. J’espère qu’à terme, encore plus de pays européens se joindront à nous ».
L’Autriche a signé aujourd’hui une déclaration d’intention au Grand-Duché de Luxembourg lors d’une réunion des ministres européens de la Santé publique sous présidence néerlandaise.
A l’initiative de la Belgique, cette approche commune a été discutée pour la première fois avec les Pays-Bas en décembre 2014. Le projet fait également partie du Pacte d’avenir que la ministre De Block a conclu avec le secteur pharmaceutique belge.
Le 20 avril 2015, la ministre de la Santé publique néerlandaise Edith Schippers et son homologue belge Maggie De Block, ont signé une déclaration d’intention en vue de collaborer, en négociant notamment ensemble avec le secteur pharmaceutique pour le remboursement des médicaments orphelins. Plus une coalition représente de patients, plus elle pèse lourd dans les discussions sur les médicaments orphelins très coûteux.
L’Autriche s’intègre parfaitement dans l’accord de collaboration, car elle dispose d’une situation socio-économique et démographique similaire. Elle est également confrontée aux mêmes problèmes que les pays du Benelux en matière d’accessibilité et d’abordabilité des médicaments. Les systèmes de soins de santé présentent également des similitudes suffisantes pour rendre une collaboration possible.
L’initiative va bien au-delà de négociations conjointes avec l’industrie pharmaceutique. Les quatre pays échangent des données et s’accordent sur des méthodes d’évaluation. A terme, ils souhaitent également mettre en place des registres communs, ce qui représente une plus-value scientifique importante pour les maladies rares.
Ensemble, ces pays examineront quels médicaments innovants arriveront sur le marché et comment s’y préparer au mieux.
Transparence
L’adhésion de l’Autriche à la coalition reflète le fait que les pays de l’UE ressentent de plus en plus la nécessité de collaborer dans les négociations avec l’industrie pharmaceutique. Les décisions du Conseil au sujet du système pharmaceutique européen, qui ont été adoptées aujourd’hui lors de la réunion des ministres européens de la Santé publique, l’attestent.
La ministre autrichienne de la Santé publique Sabine Oberhauser à propos de l’adhésion autrichienne au Benelux-A: « J’attends avec impatience la concertation et les échanges d’idées avec nos partenaires du Benelux. Nous trouvons tous qu’il est important de garder un accès abordable aux thérapies innovantes pour nos patients. Dans un secteur globalisé tel que le secteur pharmaceutique, il est essentiel de penser et d’agir de manière globalisée. Je suis convaincue que nous pouvons renforcer notre position avec cette coalition et que cela entraînera plus de transparence et de cohérence quant aux prix des médicaments ».
Des prix plus bas
Les maladies orphelines sont des maladies rares qui touchent moins de cinq personnes sur dix mille.
Il existe environ 8.000 maladies orphelines pour lesquelles à peine 150 médicaments sont disponibles sur le marché. Selon les estimations, 30 millions d’Européens souffrent de l’une de ces 8.000 maladies orphelines.
Étant donné qu’il s’agit d’un nombre relativement peu élevé de patients, une firme ne peut vendre que peu de doses d’un médicament orphelin et le prix est donc souvent très élevé.
Auparavant, chaque pays passait ses propres accords avec les firmes pharmaceutiques. En joignant leurs forces, les quatre pays représentent plus de patients et créent ainsi les conditions nécessaires pour négocier un prix plus bas.
Les sociétés concernées en tirent également des avantages : elles ne doivent introduire qu’un seul dossier et ont accès à un plus grand nombre de patients. Différentes firmes pharmaceutiques ont déjà fait savoir qu’elles voulaient se joindre au projet pilote.