Le gouvernement ne paie pas 500 millions d’euros de trop pour traiter la cécité liée à l’âge

Les patients atteints de cécité liée à l’âge et le gouvernement ne paient pas trop cher leur traitement. Toutes celles et tous ceux qui risquent de devenir aveugle bénéficieront du remboursement d’un médicament sûr. C’est ce qu’a mentionné la ministre de la Santé publique, Maggie De Block, en réaction aux informations erronées publiées aujourd’hui dans certains médias.
La ministre De Block : « La sécurité sociale ne dépense pas 500 millions d’euros de trop pour le traitement de la cécité des personnes âgées. Grâce à une procédure contractuelle, nous avons pu réduire le prix des médicaments pour les yeux. Par conséquent, le traitement avec Lucentis a un coût identique à celui de l’Avastin, un médicament contre le cancer parfois utilisé pour traiter la cécité chez les personnes âgées. Les patients ont aussi la certitude absolue que leur médicament est sans danger. »
Historique
Pour le traitement de la cécité liée à l’âge, deux médicaments étaient jusqu’à récemment utilisés dans notre pays : le Lucentis, un médicament pour les yeux contre la dégénérescence maculaire liée à l’âge et l’Avastin, un médicament contre le cancer ayant un effet similaire. (L’utilisation d’un médicament pour une affection autre que celle pour laquelle le médicament a été développé est appelée utilisation « off-label»).
Comme Lucentis coûtait autrefois très cher, son remboursement était limité dans le temps. Les patients qui avaient besoin d’un traitement plus long devaient payer le médicament de leur poche. Comme alternative, certains ophtalmologues ont prescrit l’Avastin. Ce dernier n’était pas remboursé, mais le coût pour le patient était tout de même moindre que s’il devait payer le Lucentis au prix coûtant.
Risques pour la sécurité
En 2015, le ministre De Block s’est mise à la recherche d’une solution pour les patients touchés. Elle voulait tout d’abord rembourser l’utilisation » off-label » de l’Avastin pour le traitement de la cécité chez les personnes âgées. Cependant, les experts de l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (afmps) y ont mis un frein : ils ont mis en garde contre les risques pour la sécurité du patient en cas d’utilisation » off-label » du médicament contre le cancer Avastin.
Le ministre De Block a donc cherché une autre solution. Grâce à la négociation d’un contrat, elle a été en mesure de réduire considérablement le prix du Lucentis. Par conséquent, le traitement de la cécité chez les personnes âgées avec Lucentis a aujourd’hui un coût identique à celui de l’utilisation » off-label » de l’Avastin. Ainsi, le gouvernement ne dépense pas plus et le patient a la certitude que son traitement est sûr à 100 %.