Le patient reste bel et bien au cœur des préoccupations
Geplaatst op 20 septembre, 2017 om 12:10Les organisations représentatives des patients seront toujours représentées au sein du conseil d’administration de l’actuel Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE). Même après la création de la nouvelle plate-forme Sciensano, les organisations représentatives des patients garderont également leurs deux sièges au sein du comité qui décidera des programmes de recherche et de leur validation.
Sciensano est le résultat de la fusion du KCE, du Conseil Supérieur de la Santé, de l’Institut scientifique de Santé Publique et du Centre d’étude et de recherches vétérinaires et agrochimiques.
Maggie De Block, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique : « Le patient reste bel et bien au cœur des préoccupations. J’ai décidé, au début de la législature, que les organisations représentatives des patients participeraient davantage aux décisions dans le cadre de ma politique et j’ai fait en sorte que ce soit le cas. À présent, elles reçoivent chaque année 750.000 euros supplémentaires et je leur ai donné une voix au sein du conseil d’administration du KCE. J’ai aussi proposé qu’elles soient représentées au sein du Conseil fédéral des établissements hospitaliers et du Conseil consultatif des professions des soins de santé. »
« Les informations manifestement fautives qui circulent au sujet de Sciensano ont un effet contre-productif. Nos experts doivent pouvoir faire leur travail avec, à la clé, les meilleurs soins de santé possibles pour les patients. »
En ce qui concerne l’organisation de la nouvelle plate-forme Sciensano, il a été veillé à ce que la décision relative aux thèmes des programmes de recherche et leur validation puisse être prise de façon équilibrée et indépendante, comme actuellement au sein du KCE.
Plusieurs parties prenantes siègent actuellement au sein du conseil d’administration du KCE, telles que les mutualités, les coupoles d’hôpitaux, les syndicats médicaux, les administrations des soins de santé et les autorités politiques. Le conseil d’administration actuel du KCE décide des programmes de recherche mais, par exemple, aussi de la politique du personnel et du budget du Centre, des dossiers sur lesquels pas toutes les parties prenantes ne doivent en fait pas se prononcer.
Afin que la gestion de la nouvelle et plus grande plate-forme Sciensano se déroule de la manière la plus efficace, un comité distinct au sein duquel siégeront les parties prenantes susmentionnées, sera créé, et ce, en plus du conseil d’administration de Sciensano. Ce comité prendra des décisions, en toute indépendance et avec une représentation équilibrée de parties prenantes, concernant les thèmes des programmes de recherche et sera compétent pour valider les rapports finaux.
Audit de la Cour des Comptes
La création de Sciensano est la réponse du gouvernement à un audit mené par la Cour des Comptes en 2010.
Cet audit faisait, entre autres, référence à l’Organisation Mondiale de la Santé qui préconise que chaque pays doit disposer d’un “health research system (HRS)” efficace. Ce système fait en sorte que les connaissances scientifiques qui sont générées sur le plan de la santé et des soins de santé puissent être récoltées, retravaillées et utilisées de manière optimale.
L’audit de la Cour des Comptes a révélé que les institutions publiques qui constituent ensemble le HRS fédéral s’efforcent de fournir des recherches ou des avis de qualité aux responsables politiques. Cependant, la Cour des Comptes a également souligné que le HRS n’était pas cohérent ni structuré, qu’il manquait de stratégie et d’encadrement et que la collaboration entre les différentes institutions n’était pas suffisante. Par conséquent, il arrivait parfois que deux ou trois de ces institutions menaient séparément une étude sur le même thème.
C’est pourquoi le gouvernement a décidé de créer une plate-forme stratégique entre les centres de connaissances fédéraux qui travailleront étroitement avec les entités fédérées.