Les malades de longue durée qui peuvent encore travailler mieux et plus étroitement accompagnés vers un emploi
Geplaatst op 09 avril, 2016 om 17:29Maggie De Block, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, préserve le budget de la sécurité sociale en renforçant entre autres l’accompagnement des malades de longue durée vers le marché du travail. En concertation avec les partenaires sociaux, tant les employeurs que les employés seront ainsi responsabilisés.
En matière de soins de santé, la ministre économise davantage en 2016 car plus de médicaments qu’initialement prévus tombent sous le « patent cliff ». Ils sont pour cette raison rapidement beaucoup moins chers pour le patient et l’assurance maladie après l’expiration de leur brevet. Maggie De Block: « Nous poursuivons notre trajet d’économies sans toucher le patient. »
De Block a également présenté sa politique anti-tabac au gouvernement. L’objectif de santé est de faire passer le nombre de fumeurs quotidiens sous la barre des 17% d’ici 2018. La ministre De Block s’attèlera entre autres à l’interdiction de fumer dans une voiture avec des enfants. Conjointement avec le ministre des Finances Van Overtvelt, elle continuera à lutter contre la consommation de tabac en augmentant à nouveau les accises.
Pour maintenir le budget de notre sécurité sociale en équilibre, la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique prend, entre autres, les mesures suivantes:
- Plan d’action incapacité de travail
- Renforcement du trajet de réintégration grâce à une meilleure connaissance des facteurs qui influencent les chances de réussite de la réintégration:
o Objectif: aider davantage de personnes à se remettre au travail en examinant comment elles considèrent leur retour au boulot. La manière dont un travailleur évalue ses chances de retour au travail, est en soi un bon indicateur pour décider si un trajet de réintégration individuel a de bonnes chances de réussir. C’est pour cette raison que nous allons travailler avec deux questionnaires.
o Après 1 mois de maladie: la personne concernée est informée de la reconnaissance de l’incapacité de travail et reçoit un questionnaire. Ce questionnaire a un double objectif : examiner quels facteurs entravent la réintégration et quels facteurs la favorisent. Sur la base de ce questionnaire, le médecin-conseil peut ainsi évaluer rapidement l’opportunité d’un trajet de réintégration. Quelqu’un qui est spontanément retourné travailler endéans les quelques mois, n’a pas besoin de trajet. Une personne malade en phase terminale non plus.
o Après 6 mois de maladie: la personne concernée est invitée pour un entretien personnel avec un collaborateur de la mutualité. Au cours de cet entretien, un second questionnaire est utilisé comme ligne directrice. L’objectif est d’examiner entre quatre yeux quels facteurs entravent la réintégration et quels facteurs peuvent la favoriser.
o Si une personne refuse de collaborer et n’a par exemple aucune bonne raison de ne pas se présenter à l’entretien, il/elle perd une partie de son allocation. Cette mesure sera discutée avec les partenaires sociaux et sera développée concrètement.
o Recettes estimées: 8,3 millions d’euros par an
- Inciter les flux d’informations entre les médecins
- Les trajets de réintégration obtiennent un taux de réussite maximal si tous les médecins concernés échangent rapidement les informations entre eux. C’est pour cette raison que les médecins reçoivent, pour leur collaboration, une indemnité limitée supplémentaire par patient .
- Responsabilisation des employeurs et des travailleurs
- L’employeur et le travailleur sont responsabilisés.
Cette mesure est une proposition du gouvernement et sera discutée avec les partenaires sociaux ; elle sera développée concrètement en ligne avec l’accord obtenu avec le Groupe des 10 de décembre 2015. - L’objectif est que les employeurs veillent à ce qu’aussi peu de personnes possible soient des malades de longue durée (burn out par exemple) au sein de leur entreprise.
- Les entreprises qui investissent dans la réintégration des travailleurs en incapacité de travail seront encouragées.
- Pendant un certain laps de temps après le salaire garanti en cas d’incapacité de travail, la mutualité ne paiera plus qu’une partie de l’allocation. La partie restante sera payée par l’employeur.
- Les petites entreprises seront épargnées autant que possible.
- Réévaluation ciblée de la reconnaissance de l’incapacité de travail.
- L’INAMI étudiera les anomalies en ce qui concerne la reconnaissance de l’incapacité de travail ou de la perte des capacités de travail à 66%. Il existe parfois de grandes différences d’interprétation quant à ces 66% en fonction de la région ou de la maladie.Un contrôle via des techniques d’échantillonnage conduira à une réévaluation d’un certain nombre de personnes.
2. Objectif: créer une uniformité au niveau de la reconnaissance de l’incapacité de travail.
3. Recettes prévues pour cette mesure en 2016: 23 millions.
Taskforce soins de santé
En matière de soins de santé, le patient reste préservé des économies. Une taskforce se penche actuellement sur le dépassement structurel de 101,6 millions d’euros. La taskforce remettra un rapport pour le 1er juin 2016.
La Santé publique épargnera encore 59 millions supplémentaires au-delà de la trajectoire prévue grâce au « patent cliff » et à l’élimination des gaspillages et des utilisations abusives. Plus de médicaments qu’initialement prévus tomberont sous le « patent cliff », le nouveau système mis en place par la ministre De Block. Le prix des médicaments qui ne sont plus sous brevet ou sous intention de brevet et qui peuvent être produits librement, a chuté plus tôt. Depuis le 1ermars 2016 les prix plongent fortement vers le bas.
De Block aborde également la fraude et la surconsommation. Il s’agit par exemple de la facturation d’examens qui ne sont pas exécutés ou qui n’étaient pas nécessaires.