Pas de taxe robot : « Une taxe supplémentaire inutile sur l’innovation numérique »

Geplaatst op 06 mai, 2020 om 13:53

« Que ce soit clair : il n’y aura pas de taxe robot », a répondu la ministre des Affaires sociales, Maggie De Block, lors de la commission Affaires sociales à la question de savoir s’il y aura une taxe sur les robots. « Ces prochaines années, nous devrons plus que jamais nous concentrer sur la croissance économique pour pouvoir maintenir notre système des soins de santé et notre modèle social. »

La ministre De Block :
« La production rapide d’écrans de protection ou encore les tests dans nos laboratoires : tout cela se fait grâce à la robotique. Je ne veux pas d’une taxe supplémentaire et inutile sur l’innovation technologique. Cela ne ferait que ralentir la croissance économique. La numérisation de l’économie est un énorme défi dont il ne faut pas avoir peur. Bien au contraire : il faut saisir cette opportunité. »

L’ère du numérique

Le passage au numérique est un défi, mais comme pour toute révolution technologique, cela permet aussi de créer de nouveaux jobs. « Lorsqu’on est passé du cheval et de la charrette à la machine, beaucoup ont pensé que cela conduirait à un chômage massif », explique la ministre. « Mais est-ce que cela a eu lieu ? Non, au contraire. Les typographes, les dentellières, les meuniers, etc. ont disparu. Mais une multitude d’autres professions plus intéressantes sont venues prendre leur place. »

« Il ne faut pas essayer de freiner l’innovation à l’aide de nouveaux impôts. En tant que société, nous devons veiller à ce que personne ne soit totalement dépassé à long terme. C’est pourquoi nous investissons plus que jamais dans les formations continues, et ce, tout au long de la vie. Il est de notre devoir de préparer nos employés face aux emplois de demain. La robotique y joue un rôle important. La crise nous l’a bien fait sentir : les tests du coronavirus dans les laboratoires, les imprimantes 3D qui ont tourné à vive allure, la fabrication de protections faciales, etc. Instaurer une taxe sur ces produits serait néfaste pour cette dynamique et impliquerait en plus de nouveaux systèmes fiscaux complexes. Ce n’est pas du tout le but », conclut la ministre De Block.