Plan d’action pour reprendre le contrôle des problèmes d’asile

Le Conseil des ministres a approuvé un plan d’action de la ministre de l’Asile et la Migration, Maggie De Block (Open Vld), pour reprendre le contrôle des problèmes d’asile. Des places d’accueil supplémentaires viennent ainsi en renfort, et les services seront renforcés pour rendre à nouveau possible une évaluation rapide des demandes d’asile. De nouvelles campagnes de dissuasion et des mesures pour permettre un éloignement et une expulsion efficace des demandeurs d’asile déboutés viennent s’y ajouter.
Depuis l’été de l’an passé, le nombre de demandes d’asile augmente. Cela a mis la capacité d’accueil sous pression, tout comme le traitement des demandes d’asile. « Le manque de places d’accueil a causé des files d’attentes et des nuisances dans les environs du Petit-Château », explique Maggie De Block. « L’arriéré dans le traitement des demandes d’asile augmente également depuis la fin de l’année. En intervenant maintenant, nous évitons que le problème de l’asile ne déraille. »
Places d’accueil supplémentaires
Le conseil des ministres a approuvé le plan d’action de Maggie De Block. Un budget est prévu pour 3.250 places d’accueil supplémentaires et 1.500 places dites ‘tampon’, qui doivent à nouveau permettre à l’accueil de faire face à une possible crise. Le démantèlement de places d’accueil qui avait été décidé auparavant n’aura pas lieu. « En prenant ces mesures, nous permettons que les personnes qui demandent ici une protection internationale soient accueillies décemment en attente de la décision sur leur demande d’asile. Nous pourrons ainsi également respecter nos engagements vis-à-vis de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés de relocaliser des réfugiés syriens », ajoute De Block.
Procédure plus rapide
Outre la capacité d’accueil supplémentaire, l’Office des Étrangers (OE) et le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA), en charge du traitement des demandes d’asile, seront renforcés. Ils pourront engager 90 collaborateurs supplémentaires. « Ce renforcement est nécessaire pour garantir une procédure d’asile courte et fluide », dit De Block. « Pendant ma première législature à l’Asile et la Migration, j’ai misé fortement sur un traitement rapide et efficace des demandes d’asile. Le but est que les demandeurs d’asile sachent rapidement ce qu’il en est et puissent être expulsés plus rapidement si leur demande est rejetée. Ces derniers mois, le délai de traitement a augmenté. Ce n’est pas acceptable. » Un traitement et un éloignement plus rapide signifient aussi que la capacité d’accueil se libère aussi plus vite, et a un effet dissuasif envers les personnes qui ont peu, voire aucune, chance de recevoir le statut.
Campagnes de dissuasion
En janvier, l’OE a lancé une première campagne de dissuasion sur Facebook, ciblant spécifiquement les Palestiniens. Les publicités visaient les Palestiniens aux Émirats et en Arabie saoudite. Les résultats de la campagne sont bons. La publicité a été vue plus de 195.000 fois par le groupe cible.
Le plan d’action prévoit également de nouvelles campagnes de dissuasion. « En mars, nous débuterons une grande campagne en ligne envers les migrants potentiels dans les pays d’origine ou de séjour et envers les réfugiés dans les pays de transit. Cette campagne durera six mois », dit De Block. En plus des campagnes par les médias sociaux, des actions spécifiques continueront en parallèle, dépendant des flux d’asile et de migration. Celles-ci viseront dès lors les pays d’origine les plus récurrents, comme les régions palestiniennes.
Retour efficace
Enfin, des mesures sont prises pour rendre possible un retour efficace. « Nous apportons des solutions aux problèmes qui se posent parfois aujourd’hui pour le retour de réfugiés qui sont venus d’un autre pays de l’UE vers notre pays. Et nous continuons la réalisation du Masterplan Centres fermés, par lequel des places fermées supplémentaires sont créées pour les demandeurs d’asile déboutés qui doivent quitter notre pays de manière forcée. »
« Lors de ma prise de fonction en décembre, j’ai directement demandé de dessiner un plan d’action. Grâce à ces mesures, nous répondons rapidement et efficacement au nombre croissant de demandes d’asile depuis l’été dernier. Je continuerai évidemment à suivre la situation. Je ferai tout pour éviter un déraillement du problème de l’asile », conclut De Block.
Le conseil des ministres a donné son feu vert pour le plan d’actions et libère pour cela 87 millions d’euros supplémentaires.