Traitement plus efficace pour 10.000 patients atteints du cancer : immunothérapie plus rapidement remboursée
Geplaatst op 21 décembre, 2016 om 14:51Maggie De Block, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, a décidé qu’à partir du 1er janvier 2017, l’immunothérapie en cas de cancer sera remboursée plus rapidement.
Maggie De Block : « Comparée à d’autres traitements contre le cancer, l’immunothérapie offre une plus grande chance de guérison aux patients ou leur permet de gagner du temps tout en améliorant nettement leur qualité de vie. En ce moment, ce traitement permet d’atteindre 500 patients dans notre pays ayant un mélanome ou un cancer de la peau. J’espère que dans les trois années à venir, nous pourrons aider 10.000 patients supplémentaires. Il s’agit en particulier de patients atteints, par exemple, d’un cancer du poumon, des cellules rénales ou d’un lymphome hodgkinien. »
Maggie De Block : « J’ai décidé que le remboursement de l’immunothérapie suivrait un autre trajet que le trajet de remboursement classique. Ainsi, les patients pouvant être traités à l’aide de ces thérapies auront accès au médicament un an plus tôt que d’habitude, à savoir, dès l’enregistrement auprès de l’Agence européenne des médicaments. C’est très important, car il s’agit de patients gravement malades, parfois même en phase terminale. »
Meilleure qualité de vie
L’immunothérapie consiste dans un premier temps à produire des cellules en laboratoire, appelées des « anticorps monoclonaux humains ». Ces anticorps se lient aux cellules cancéreuses dans le corps du patient et permettent ainsi au système immunitaire de détecter ces cellules cancéreuses qui initialement étaient invisibles. Ensuite, le système immunitaire se met en route et attaque les anticorps et, par conséquent, aussi les cellules cancéreuses.
L’immunothérapie est administrée par voie intraveineuse. Ce traitement est souvent plus efficace que la chimiothérapie classique. Le grand avantage pour le patient, c’est que sa qualité de vie s’améliore sensiblement. En effet, l’immunothérapie a moins d’effets secondaires que la chimiothérapie.
En Belgique, il existe actuellement deux traitements d’immunothérapie sur le marché. Ces traitements ne sont appliqués que pour les patients atteints d’un cancer de la peau, alors que ces thérapies sont également efficaces contre d’autres types de cancers.
À partir du 1er janvier 2017, l’une des deux thérapies précitées, à savoir le traitement par anticorps monoclonaux humains, nivolumab, sera également remboursé en cas de cancer du poumon, des cellules rénales et de lymphome hodgkinien. D’autres thérapies pourront suivre ce même trajet de remboursement ultérieurement. …
Le financement de ce remboursement accéléré est réalisable grâce aux mesures prises dans le cadre du Pacte d’avenir ainsi qu’ aux accords relatifs aux prix conclus avec les entreprises concernées.
Trajet accéléré
Un médicament doit parcourir plusieurs procédures avant d’être mis à la disposition du patient. Après que l’entreprise a effectué elle-même les tests nécessaires, elle introduit une demande d’enregistrement. Pour la majorité des médicaments, cette demande se fait au niveau européen. Lors de l’enregistrement, il est procédé à une analyse du produit même ainsi que des éventuels effets secondaires du médicament en question.
Si l’entreprise souhaite qu’un médicament soit remboursé pour une maladie bien précise, comme par exemple le cancer de la peau, elle doit entamer une procédure auprès de la Commission de remboursement des médicaments (CRM) qui, outre le produit (l’efficacité, etc.) observe également le coût et les différentes alternatives.
Cette procédure auprès de la CRM peut durer jusqu’à douze mois.
S’il s’avère que le médicament est également efficace contre un autre type de cancer, comme le cancer du poumon, et que l’entreprise souhaite que ce médicament soit également remboursable pour cet autre type de cancer, elle doit à nouveau lancer une procédure à la CRM.
Dans le cas des immunothérapies, un autre trajet sera suivi, faisant que le remboursement se fera immédiatement après l’enregistrement auprès de l’Agence européenne des médicaments.